Nourriture Japonaise : Pourquoi je hais les sushis à la crevette.
Quels sont vos rêves ? Quels sont vos objectifs dans la vie ? Non je ne me suis pas mis au développement personnel, quoique, il parait que ça rapporte du pognon. En tant que Français j’ai deux intérêts et deux regrets. Laissons tomber les regrets. Mon premier intérêt c’est bien entendu la nourriture (et dans le contexte la nourriture japonaise) mon second intérêt c’est l’écriture mais bon vous vous en foutez. Quel français ne s’intérresse pas à la bouffe ? Le matin, le midi, le soir, la nuit quand on se lève pour piquer un truc dans le frigo… nos vies sont façonnées à partir de l’heure des repas. On ne pense qu’à ça du matin au soir. Qu’on ai faim ou non d’ailleurs. Combien de fois je me suis surpris à penser au repas du lendemain juste après avoir fini mon dessert ? Être au bout du monde ne change rien à l’affaire. Des que je rencontre un compatriote qu’il soit sur place depuis un moment ou en voyage dans le train de Kyoto le premier sujet de conversation est toujours le même.
“Vous ne connaîtriez pas un endroit pour manger par hasard ?” Si, j’en connais plein. Mais je les garde pour moi. Une bonne adresse ça ce mérite. Je ferais un très mauvais guide touristique. Enfin je ne suis pas un mauvais bougre, si on m’offre un verre et que j’apprécie la discussion je finis quand même par indiquer une petite gargote dans le coin. Un truc populaire avec de locaux et des “Tsukemono”. Bon tout le monde n’aime pas les concombres trempés dans du vinaigre… D’ailleurs même les locaux conseillent de ne les manger qu’à petite bouchées… mais sa passe bien avec du sake, surtout chaud.
Vous l’avez compris j’aime manger et bien naturellement dès mon arrivée sur l’archipel Nippon je me suis en quête de goûter toute nouvelle saveur, tout nouveau produit qui pourrait m’apporter une expérience culinaire. Surtout que j’avais entendu monts et merveilles sur la gastronomie japonaise et autre “kaiseki” (mot qui ne doit être utilisé que par des guides touristiques ne l’ayant absolument jamais entendu dans la bouche d’un Japonais.) Et puis venant des Japonais je m’attendais à tout. Ils arrivent quand même à manger tout ce qui vient de la mer, cru sauf… les huîtres. C’est de la provocation.
Mon expérience de novice.
Mon premier contact avec la nourriture japonaise et les restaurants de mon quartier a été mitigé. C’est en grande partie de ma faute je le concède. Bon franchouillard je n’avais jamais mis les pieds dans un restaurant asiatique de toute ma vie en France. Je ne vivais que pour le roquefort et les steaks au poivre. Le poisson m’évoquait les crises “je dois faire un régime” de tante Ursule et je voyais les haricots verts d’un œil suspect. Alors manger des algues… faut pas déconner. Nécessité faisant loi j’ai du m’y soumettre à contre cœur. C’est que j’étais en famille d’accueil à cette époque, pas moyen de se gaver de frites tous les soirs. (je me suis rattrapé depuis).
Mon expérience de vieux roublard.
Après des années de vie sur place, la nourriture joue toujours un rôle aussi important dans ma vie. Je ferais un piètre anglo-saxon. J’ai appris à identifier les aliments comestibles des trucs pour le chat. Un “daikon” peut par exemple avantageusement remplacer un navet dans un pot au feu, du blanc de poulet à la place du veau dans la blanquette et pourquoi pas des “negi” à la place de la ciboulette. Il y a même des aliments que je ne touchais pas en France que j’ai appris à apprécier sur l’archipel. Savez-vous que des oignons peuvent être utiliser en garniture sans rien d’autre à côté? Et que dire du “goma” dont j’asperge généreusement ma salade. Je consomme aussi des tiges d’algues, toute sorte de poissons dont je ne connais même pas le nom français, j’attends même la saison des anguilles avec impatience. Oui il y a une saison des anguilles. J’ai été surpris aussi au début et j’ai dut vérifier sur wikipedia sur quelle arbre ça poussé. Aperemment c’est bien un poisson… enquête en cours. Depuis le temps j’ai développé mes petits rituels. Je cuisine réguliérement (au grand damn de ma femme qui pense que je n’aprécie pas ses plats. Je ne lui donne pas tord d’ailleurs). Méfiez-vous si elle vous prépare quelque chose de “bon pour la santé”, vous n’en sortirez pas indemne. L’un dans l’autre cuisiner au Japon, c’est pas si mal.
Le bilan.
Pour faire un petit récapitulatif dès plats que j’apprécie ou pas je pense qu’on peut diviser mon histoire avec la cuisine japonaise en trois catégories.
Je t’aime:
Yaki-niku, un barbecue on peut pas se tromper. Mais le calamar à meilleur goût quand il est flambé.
Les sashimis, le poisson cru c’est la vie, surtout quand il est frais. Et dire que je n’ai jamais aimé les huîtres.
Les sushis, les sushis c’est bon sauf ceux à la crevette. C’est de la faute de la crevette, comment on peut manger ça? Ça n’a pas de bras et des tas de jambes piquées sur l’abdomen. Et puis elles ont des yeux qui sortent comme ceux de ma prof de math du lycée (ah le lycée c’était il y a vingt… erk… je suis vieux).
Un peu:
Le Oden, ça a un goût bizarre et ça sent le vieux mais que voulez-vous… les goûts et les couleurs ça ne se discute pas.
Les ramens, udons, soba et autres types de pâtes. Ben c’est des pâtes quoi. Je vais me faire des ennemis mais tant pis c’est dis. C’est bon, mais y a pas de quoi coucher dehors. Et puis je suis plus étudiant.
Pas du tout:
Le chou vert. Bon là je triche un peu parce que c’est pas mauvais au goût, mais je le digère pas alors il mérite sa place dans les trucs à éviter.
Les “mentaiko”, alors là dans l’ignominie ont est hors catégorie. Ce truc est immonde. Poche d’œufs de poisson à la belle couleur rouge c’est presque appétissant et pourtant… à la première bouchée vous jureriez être en train de lécher un barre de métro. Les japonais en mettent partout, dans les spaghettis (beurk) ou présenter à mélanger à de la mayonnaise (je vais arrêter là je me sens pas bien).
N’hésitez pas à me partager vos expériences avec la cuisine japonaise en commentaire, je suis vraiment curieux vous lire. (bonne ou mauvaise expérience héhé)
Et bien sûr si vous passez un bon moment sur le blog et voulez en apprendre plus sur la vie japonaise de l’intérieur (en attendant votre prochain voyage au Japon) y’ a toujours mon Livre.
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